Pas de Loup n°1 : La réponse au grand « pour quoi » ?

Depuis aussi longtemps que les histoires de bergers et d’Etoile existent, l’Homme a été inspiré par l’idée d’une route à suivre qui lui est propre. Une destinée individuelle, une voie spécifique, une mission de vie qui comblerait le non-sens de l’existence pour donner un sens à la vie. Exister, vivre, et mourir pour simplement cesser d’exister, n’est pas le discours préféré de la conscience. L’Homme a besoin de croire en un grand tout qui donne du sens à la vie humaine. Il se bâtit des croyances sur lesquelles il peut se reposer et se rassurer. Des Incas, aux chrétiens, jusqu’aux bouddhistes, les « Dieux naissent avec les civilisations ». Pourtant, enraciné dans la croyance, celle de croire en quelque chose ou celle de ne croire en rien, l’Homme continue de rechercher la Vérité.

Dès lors, comment distinguer une croyance d’une vérité ? La réponse est une question : comment pourrait-on distinguer une croyance d’une vérité lorsque ce que l’un croit est une vérité qui elle-même est pour l’autre une croyance ? Y a-t-il la preuve de la Vérité absolue ? Certains l’ont cherché, et l’ont peut-être trouvé. Ceci est un passage mystérieux que chacun est libre de trouver dans l’atelier des dieux. Sans accès à la Vérité absolue, l’Homme dessine sa propre réalité, faite de ses croyances. Entouré par ses vérités personnelles, il esquisse sa représentation du monde, plus ou moins hostile, plus ou moins favorable à son égard. Et c’est avec ce système de représentation du monde qu’il avance dans la vie avec les lunettes de l’interprétation, les filtres de la croyance, les œillères de l’égo. Sur ce chemin, les émotions viennent le mettre en mouvement, le mettre en tourment, pour l’inviter à se séparer des couches qui l’alourdissent. Parfois, il y parvient et il accède à plus de conscience, à plus de lumière. Parfois il n’y parvient pas et il se confronte à ce que le mal a dit. Dans les tumultes de l’expérience, il se fraye un chemin, cherchant à voir toujours plus clair, à sortir du brouillard. Il est en quête de ce pour quoi il avance, à la recherche d’un chemin qui lui serait dédié. L’Homme cherche la réponse à son grand “pour quoi?”

Parce qu’il semble impossible dans sa conscience qu’il ne soit là pour rien, puisqu’il est, l’Homme a trois choix possibles. Ces choix conditionnent trois types d’Hommes. Le premier choisit de croire qu’il fait partie d’un tout, où tout est lié, relié, et interconnecté. Il s’épure, cherche le sens de sa vie et s’éveille au fil des ponts de la conscience qu’il traverse, comme Santiago dans le désert. Le deuxième choisit de croire qu’il est plus simple de ne pas y réfléchir, car cela lui évite de se confronter à la peur d’une réalité qu’il refuse d’assumer. Il vit d’illusion, perdu dans un inconfortable confort, et berce sa conscience de pilules bleues. Le troisième choisit de croire qu’il est tout, que le Sens c’est lui. Il prend la place de Dieu et construit l’avenir dont l’humanité a besoin dans son propre système de représentation du monde. Quel Homme voulez-vous être : Dieu, un endormi, ou un éveillé ? Etes-vous en quête d’éveil ? En quête de sommeil ? ou en quête de Pouvoir ?

Chacun de ces trois choix est une illusion de la réalité, car la réalité est une illusion. Pourtant, l’expérience qu’on en fait, en s’inscrivant sur le chemin individuel, impacte le monde. Chacun est responsable de l’illusion qu’il choisit de donner à sa réalité du monde, car ce choix impacte celle de l’humanité. L’endormi est responsable des conséquences de son sommeil, librement enfermé dans son illusion qui alimente l’égrégore de l’ignorance. Le dieu est responsable de ce qu’il abîme sur la voie du Pouvoir, des séquelles irréversibles que son propre égo marque sur son âme, et sur ceux qui pâtissent de ses actes. L’éveillé est responsable des bouleversements qu’il crée autour de lui, mais aussi des changements qu’il permet en cheminant en quête de compréhension. Muni de sa torche personnelle, il éclaire le chemin de celui qui emprunte l’intention de connaitre l’inconnu. Chacun de leur choix a des conséquences sur l’univers dans lequel nous évoluons. Chacun est un système individuel impactant, au fil de ses évolutions, le grand système universel.

Avant de questionner « quel est mon pour quoi ? », l’Homme commence par répondre à « qui je choisis d’être pour accéder à mon pour quoi ? ».


Marie LOBITO
Fondatrice de Cultive ton Loup blanc®
Eveilleuse de conscience
Psychopraticien en PNL et Ennéagramme

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