Il est impossible de ne pas mélanger le pro et le perso car on est la même personne. Créer un sas entre deux espaces pour séparer le « récréatif » du « cognitivement intense » est utile, mais il est illusoire de croire que ce sont deux personnes différentes voir opposées qui les parcourent.
Penser que le pro et le perso sont séparables, c’est faire l’amalgame entre la séparation de deux espaces de vie et l’identité de deux personnes. L’être professionnel et l’être personnel sont deux parties du même Homme. Il n’y a pas un Homme professionnel et un Homme personnel : il y a un être global qui navigue entre un environnement personnel et un environnement professionnel. Partant de cette évidence, les programmes qui façonnent l’être personnel sont les mêmes que ceux qui habitent l’être professionnel. L’être navigue avec le même cerveau, le même corps et le même cœur. Les blessures de l’individu, expérimentées sur son chemin de vie personnel, se retrouve dans le monde de l’entreprise.
Celui qui a vécu la dévalorisation au fil de ses expériences, peut voir se mobiliser les mêmes programmes de manque d’estime de soi au travail. Dans son entretien annuel, son manager lui dira surement de développer une posture d’affirmation de soi, sans savoir comment lui permettre d’y parvenir. Il lui proposera peut-être une formation sur « le leardership » ou encore sur « la gestion des émotions » qui ne permettra pas à la personne de changer, car son besoin d’évolution n’est pas d’apprendre un savoir, mais de modifier un savoir-être ancré cognitivement. Le manager, démuni face à son incapacité à accompagner ce changement, proposera sans doute in fine à la personne d’aller vers d’autres horizons professionnels. Ce ne sera ni la faute de la personne, qui n’a pas été guidée vers l’accompagnement adéquat, ni celle du manager, qui ne savait tout simplement pas quel accompagnement lui proposer.
Ces programmes limitants sont pourtant modifiables. Chacun d’entre nous en rencontre au cours de sa vie, confronté au monde de l’entreprise : c’est le jeu de l’évolution. La Programmation Neuro-Linguistique permet d’identifier ces limites et de proposer au cerveau un autre fonctionnement, une autre possibilité, et même et développer une ressource. Le savoir-être est bien plus difficile à faire évoluer que le savoir-faire, car il demande à l’individu d’explorer en profondeur ses ombres, pour y mettre de la lumière.
Cette démarche personnelle est un atout précieux pour une entreprise. En constante évolution, une structure a besoin que les êtres qui la compose évoluent avec elle. S’ils restent « coincés » sur un palier individuel, ils ne peuvent pas avancer avec l’entreprise. La cohabitation est possible tant que la « carte du monde » de la personne est adaptée à celle de l’entreprise. Une carte du monde est liée à une personne, une vision, une structure.
« La carte n’est pas le territoire », il y a autant de cartes, de visions du monde, que de personnes ou de personnifications sur le territoire. Celui qui comprend qu’une carte du monde n’est jamais figée, détient la clé de ses portes personnelles. Celui qui comprend que sa carte du monde est en constante évolution et qu’elle demande sa coopération pour s’agrandir, est prêt à se servir de sa clé. Celui qui décide d’explorer les territoires sombres de sa carte du monde pour les éclairer à la lumière de la conscience, ouvre une porte.
Celui qui détient la clé de ses portes personnelles, qui est prêt à l’utiliser, et qui a décidé d’ouvrir une porte, est une ressource précieuse pour une entreprise… à condition que celle-ci ait compris que l’humain est la clé de toutes les portes auxquelles elle aspire.
Accompagner l’évolution de l’être professionnel comme personnel dans l’entreprise est la preuve d’une entreprise qui a compris les défis de son monde.
Marie LOBITO
Fondatrice de Cultive ton Loup blanc®
Eveilleuse de conscience
Psychopraticien en PNL et Ennéagramme