Il arrive parfois qu’on cherche à ouvrir des portes sans prendre le temps de nettoyer ses chaussures avant d’entrer. La chaussure qui protège le pied est une merveilleuse armure pour veiller sur l’être. Elle l’empêche de se blesser, ou tout du moins elle en a l’intention. Au fil des pas elle s’encrasse, noircit, et s’embourbe. Protège t’elle alors avec autant de pertinence qu’autrefois ? Est-elle toujours aussi saine que la première fois qu’elle a été choisie ?
S’il est mal venu d’entrer dans une demeure avec des chaussures boueuses, il l’est tout autant pour mettre le pied dans un nouveau champ de conscience. Avant d’accéder au « nouveau monde », une douche est requise. Les anciens schémas inappropriés sont à la fois les saletés les plus tenaces et les plus importantes à nettoyer. Avancer avec eux ne permet pas de passer la porte, cela permet juste de croire en l’illusion qu’on l’a passée. L’illusion c’est de construire sur de la boue les fondations de la maison d’une vie. La vérité se trouve dans l’élimination de tout ce qui empêche d’avancer, ce qui alourdit, ce qui obstrue la vue. Rien de brillant ne peut naitre de la crasse, car c’est dans l’absence d’impureté que se dévoile l’Essence.
Avant de choisir d’ouvrir une porte, de construire une nouvelle pièce dans sa demeure intérieure, ou de gagner en clarté d’esprit, le prérequis c’est d’explorer l’ombre. Toutes les portes fermées cachent une ombre, et la torche de l’éveillé l’anéantie. Aucune ombre ne subsiste à la lumière, aucune ignorance ne survie à la conscience.
Dans l’ombre se trouve un fil, qui relie l’obscurité à la porte. Il est attaché à la poignée, accrochant les ombres du passé et limitant l’ouverture de la porte. Plus l’on s’enfonce dans le noir, plus le fil est boueux. Ouvrir la porte sans le couper, c’est s’assurer d’être retenu par le passé. Il ne peut y avoir de Passage sans nettoyage. Si on accepte d’explorer l’ombre, de remonter le fil qui retient l’ouverture de la porte, de voir ce qui s’est perdu dans le noir de la mémoire…alors on découvre la composition de la boue, les sensations qui y sont liées, et l’accès conscient au choix de couper le fil.
Pour passer la porte, il n’y a rien à faire. Le prérequis c’est de défaire.
Marie LOBITO
Fondatrice de Cultive ton Loup blanc®
Eveilleuse de conscience
Psychopraticien en PNL et Ennéagramme